Notre quiétude estivale a été entachée par deux évènements dramatiques, fruit d’un fanatisme islamique exacerbé qui ont suscité de la part du plus grand nombre de nos concitoyens sidération et colère. Je fais référence bien sûr au véritable carnage à Nice, le soir du 14 juillet, sur la Promenades des Anglais, suivi quelques jours après par l’assassinat du Père Jacques Hamel en l’église de Saint-Etienne de Rouvray.
Ces crimes barbares nous touchent doublement : comme Français et comme chrétiens. Comme Français car nous voyons bien que ces terroristes cherchent délibérément à nous affaiblir en réduisant à néant notre concorde nationale déjà bien fragilisée ; comme chrétiens car ces mêmes extrémistes cherchent à ébranler le christianisme, fondement de nos valeurs et partie intégrante de nos racines. C’est pourquoi l’Eglise de France est désignée comme une des cibles prioritaires.
L’heure est grave. Il faut bien nous rendre à l’évidence : la menace de la barbarie islamiste sur notre propre sol est bien réelle. Elle est devenue permanente, grandissante et multiforme.
Quelle réponse apporter face à ce déferlement de haine et de violence ? Dans son communiqué de presse, Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, a été sans ambiguïté : « L’Eglise catholique ne peut prendre d’autres armes que la prière et la fraternité entre les hommes ». De son côté, Mgr Wattebled, notre évêque, nous invite dans son propre communiqué à « demander la force de rechercher ce qui contribue à la concorde, à la fraternité et à la paix. » Prière et fraternité sont au cœur de ces déclarations. Au côté d’une armée combattante, au demeurant indispensable pour assurer notre protection (Vigipirate rebaptisée Sentinelle vu les circonstances), nous sommes appelés, en tant que chrétiens à former une armée priante, laquelle pourrait prendre la dénomination de « Vigiprière ». Quant à la fraternité qu’appellent de leurs vœux nos pasteurs, puissions-nous, à travers notre service d’hospitaliers entièrement tourné vers les personnes fragiles, être des témoins et contribuer ainsi, à notre mesure, à faire germer cette civilisation de l’amour qui était chère à Saint Jean-Paul II. Et soyons convaincus, avec Sainte Mère Teresa, que « Seuls, nous ne pouvons pas changer le monde, mais nous pouvons jeter une pierre dans l’eau pour créer de nombreuses vagues ! »
Alors, prions pour la France. Ne nous laissons pas submerger par le doute ou le découragement et restons fermes dans la foi et dans notre engagement auprès des malades.
Alain CHARBONNIER – Président de l’Hospitalité
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